L’Agence marocaine des énergies renouvelables, Masen, vient d’annoncer cette semaine la liste de six consortiums présélectionnés pour la construction de centrale photovoltaïque du projet Noor II de Midelt. Plusieurs entreprises cherchent à remporter ce projet chiffré à plusieurs centaines de millions d’euros. Masen a annoncé la « short list » des entreprises préretenues pour remporter l’appel d’offres de construction de la centrale centrale photovoltaïque. Ces entreprises se sont réunies en consortiums internationaux pour fortifier leur dossier. A la clé se trouve un projet d’un investissement avoisinant les 500 millions d’euros et la construction de Noor II Midelt, un projet lancé par le Roi Mohammed VI, dont la capacité doit atteindre les 400 MW et deux heures de stockage. Six consortiums se disputent le projet et il s’agit de l’alliance espagnole de Cobra Servicios, Comunicaciones y Energía et Cobra Instalaciones y Servicios, du français EDF Renouvelables avec l’émirati Masdar, l’italien Enel Green Power avec Taqa Maroc, l’espagnol Iberdrola Renovables International avec le chinois Dongfang et le marocain Gaia Project, le belge International Power avec Nareva Holding et le saoudien Acwa Power. Ces entreprisent veulent toutes participer à la transition énergétique du Maroc qui ambitionne d’ici 2030 d’atteindre 52 % d’énergie d’origine verte. Actuellement les énergies renouvelables représentent 40 % de la capacité installée du pays, et représentent 18 % de la production totale d’électricité au Maroc. Il est difficile aujourd’hui de connaître quel dossier sera le plus intéressant et celui qui sera retenu. Chacun d’entre eux présente des atouts, notamment les candidatures qui comprennent un partenaire marocain. Si le français EDF et l’émirati Masdar semblent être les favoris pour cet appel d’offres, ils pourraient être pénalisés par le retard accumulé sur un autre projet au Maroc. Le consortium avait remporté en 2019 un appel d’offres pour la construction du parc éolien de Taza, situé à environ 15 km au nord-ouest de la ville. Mais en 2023, la première phase composée de 27 éoliennes qui doit totaliser une capacité de 87 MW, n’est toujours pas finalisée alors que le début de l’exploitation devait commencer en 2022. De son côté, la compagnie d’électricité espagnole Iderdola peut compter sur une expérience antérieure avec l’ONE puisqu’elle a participé au développement de projets éoliens au Maroc. Par ailleurs, elle peut compter sur un soutien financier de la Banque mondiale veut soutenir des projets d’énergie propre dans plusieurs pays émergents dont le Maroc fait partie. Des discussions seraient en cours pour l’obtention d’un prêt de financement pour des projets verts pour le pays, ce qui serait un plus pour le deuxième dossier espagnol. Noor II Midelt: Des consortiums jouent des coudes pour le mega projet photovoltaïque Hespress Français – Actualités du Maroc.